Envie de bébé, ou mon parcours du combattant
Vous avez bien réfléchi, vous avez beaucoup discuté avec Monsieur, vous vous sentez prête au plus profond de vous… ça y est, c’est décidé, vous sautez le pas !
Une fois cette grande décision prise, on y pense, on y repense, et on espère que ça arrive vite, très vite. Mais parfois, ce n’est pas aussi simple qu’on l’avait imaginé…
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La fameuse décision
Avec Mister A, nous avions pris cette décision en janvier 2014. Après mûre réflexion, nous avions décidé que j’arrête la pilule début février (bon ok, j’avoue, quand il m’a dit qu’il était d’accord, il n’a pas eu besoin de le répéter une seconde fois… il faut dire que ça trottait dans ma petite tête depuis un bout de temps !).
Bien sûr, je savais que ça ne viendrait probablement pas dès le premier mois. Bien sûr, je me disais qu’on n’était pas vraiment pressés, on avait encore la vie devant nous. Il faut dire qu’on était encore jeunes (22 ans pour moi, 26 ans pour lui). Mais dès ce moment, une petite idée est venue prendre sa place dans ma tête :
« Et si ça ne fonctionnait jamais ? »
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Le début de l’attente
Les mois ont passé. Pas de grande inquiétude au début : après avoir pris la pilule quelques temps, il faut que la machine se remette en marche. Et il faut dire que mes cycles particulièrement irréguliers (et parfois très longs !) ne facilitaient pas les choses.
Et puis les petites déceptions ont commencé à s’accumuler. Au bout de quelques mois (3 ou 4 peut-être), pour la première fois j’ai cru être enceinte. Rien de bien certain, des règles qui tardaient à arriver, des espèces de nausées… mais je pense que j’avais tellement envie de les sentir, ces nausées, qu’elles étaient surtout psychologiques. Et puis un premier test de grossesse (premier d’une longue lignée, mais à l’époque je l’ignorais !), négatif, évidemment.
Le temps a passé, et avec lui une succession de périodes où on déprime un peu, puis où on pense à autre chose, puis où on recommence à être obnubilée par ça, à être impatiente, à angoisser…
« Et si ça ne fonctionnait jamais ? »
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Les tests d’ovulation
Sur les conseils d’une collègue, je me suis lancée dans des tests d’ovulation. Petite révolution pour les chanceuses comme moi qui ont des cycles très irréguliers : je pouvais enfin détecter avec certitude ma période d’ovulation (et donc de fertilité). Nouveau petit espoir qui apparait, cela va peut-être rendre les choses plus faciles…
Mais l’espoir a fini par retomber. Au bout de quelques mois, je décide même d’arrêter ces tests d’ovulation. Parce qu’il faut en faire un par jour, et que par conséquent tous les matins cette envie de bébé revenait me hanter. Sans répit, tous les jours, j’étais obnubilée par ça. Et je ne vous parle pas des jours où les tests étaient positifs : j’étais obnubilée par la simple idée qu’en ce moment même je pourrais tomber enceinte… ou peut-être pas, encore une fois.
Et puis les mois ont continué à s’enchainer, sans que rien ne se passe.
« Et si ça ne fonctionnait jamais ? »
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Et l’entourage dans tout ça ?
J’ai eu le malheur, dès le début, de dire à deux ou trois personnes qui me le demandaient que oui, on essayait d’avoir un enfant. Grosse erreur. Très grosse erreur ! Bien sûr la nouvelle s’est vite répandue, et on me demandait très souvent si j’étais enfin enceinte. Au début on trouve ça mignon, mais très vite ça l’est moins. Parce qu’à chaque fois, cette même idée me revenait :
« Et si ça ne fonctionnait jamais ? »
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Les copines qui tombent enceintes
Autre chose particulièrement douloureuse pendant cette période : j’avais l’impression d’être entourée de femmes enceintes et épanouies. J’en croisais tout le temps dans la rue (bon sans doute pas plus qu’auparavant, mais forcément, on n’y donne pas la même importance…), mais pas seulement : bon nombre de personnes de mon entourage sont tombées enceintes sur cette période. Rien qu’au travail, j’ai 5 collègues qui sont passées par là (bon il faut dire aussi que je suis infirmière, donc entourée principalement de femmes !). Bien sûr j’étais super contente pour elles. Mais je dois avouer que j’avais régulièrement des pincements au cœur en les voyant s’arrondir, puis après avec leur bébé. Le plus dur restait quand même les confidences de celle qui n’en voulait, de son bébé. Alors que moi je ne rêvais que de ça.
« Et si pour moi ça ne fonctionnait jamais ? »
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Des conseils à revendre
Quand votre entourage sait que vous avez du mal à tomber enceinte, chacun y va de sa petite remarque, et de son petit conseil.
« C’est parce que tu y penses trop. Arrête de te focaliser là-dessus, penses à autre chose ! » [Facile à dire ! Impossible à faire…]
« Tu es trop stressée par le boulot. Tu verras, pendant tes vacances ça viendra ! » [Et un paquet de semaines de vacances plus tard… toujours rien !]
« Ici y en a plein qui sont tombées enceintes pendant qu’elles déménageaient. Ca force à penser à autre chose, c’est radical ! » [On a acheté un appart’, on a déménagé… aucun effet sur ma fertilité]
« Mais tu es super jeune, tu as le temps ! » [Entendu environ quinze milliards de fois. Quand tu as peur de ne jamais pouvoir être maman, peu importe ton âge, ça te perturbe, c’est normal]
« T’as perdu la recette ? Tu veux que je te la redonne ? » [La première fois, ça fait sourire. Mais quand cette même personne te ressort cette phrase pour la 5ème fois…]
« C’est peut-être ton mari. Tu devrais aller voir ailleurs, pour voir… » [Là je ne commenterai même pas…]
...
Bref, la liste pourrait encore être longue !
En réalité, il n’y a pas vraiment de règle. Il y a sans doute un facteur psychologique là-derrière, mais autant vous dire que plus vous essayerez de le contrer, moins vous y arriverez ! (Si je vous dis « ne pensez pas à un éléphant rose ! », forcément vous pensez à un éléphant rose… c’est le même principe !)
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Et puis un jour …
Peut-être que je ne serai jamais une maman.
Cette idée m’a hantée pendant longtemps, cette petite phrase que j’entendais dans ma tête m’a déchiré le cœur bien des fois. Et puis un matin…
Et puis un matin, en Mars 2016...
J’avais du retard. J’en étais certaine. Grâce aux tests d’ovulation que j’avais recommencé à utiliser, je pouvais connaitre au jour près la date de mes règles. Pas de doute possible, il se passait quelque chose… Mais après tant d’espoirs suivis de déceptions, je n’osais pas vraiment y croire.
J’ai quand même fait un test de grossesse, en me disant qu’il valait mieux que je n’attende pas : plus vite j’aurai la preuve que je n’étais pas enceinte, plus vite j’arrêterai d’espérer. Allez, qu’on en finisse. Vite.
Mais à ma grande surprise, pour la toute première fois, une deuxième barre apparait sur le test. Toute timide, c’est vrai… alors dans le doute, j’en fais un deuxième. Et cette fois, à la lumière du jour, on la distingue bien, cette deuxième barre ! Je suis enceinte.
Je suis enceinte !
Après 25 mois de doute, d’espoir déçu, de moments de déprime, d’angoisse. Ca y est : je vais être Maman.
Je vais être Maman !
(Pour la petite anecdote : ça faisait des semaines que mes amies me poussaient à aller consulter et faire des tests de fertilité. Je m’étais enfin décidée, et avait pris un RDV. C’était 4 jours avant d’apprendre la bonne nouvelle !)
« La nuit meurt, l'hiver fuit ; maintenant la lumière… » (V.Hugo)
Et ne faites pas comme moi : n’ayez pas peur d’aller consulter un spécialiste. Il pourra vous rassurer, vous conseiller, et si besoin vous proposer des solutions adaptées à votre situation.
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